Patrimoine

L'église

La taille de cet édifice peut s’expliquer par le fait qu’au XIX°s encore étaient célébrées les fêtes de la Vraie Croix, faisant de Saint-Maixent de Beugné un lieu important de pèlerinage pour venir se recueillir auprès d’une relique de la Croix du Christ.

XIe siècle – Création de la paroisse de Saint-Maixent-de-Beugné : Fondation d’une église dédiée à Saint-Maixent par l’abbé Archimbault sur une partie de l’ancienne forêt de Vouvant cédée par le comte du Poitou, où s’étaient installés d’anciens habitants de la paroisse de Sainte-Radegonde à Saint-Maixent, effrayés par un tremblement de terre en 1059.

XVe siècle – Construction d’un chœur primitivement voûté en pierre et éclairé par une grande baie gothique à remplage (aujourd’hui murée). Des départs de voûtes d’ogives témoignent de son ancien voûtement en pierre.

XVIe siècle – Guerres de religion – L’église de Beugné a sans doute été endommagée.

XVIIe siècle – Les voûtes du chœur se sont effondrées entre 1679 et 1689.  A partir de là l’église bénéficie de réparations et reconstructions constantes. Construction d’une portion du chœur.

XVIIIe siècle – Construction de la partie ouest de la nef et installation d’un retable de style classique au fond du chœur (1754). 

 XIXe siècle – Construction du tillis (plafond de bois) dans la nef. Peinture de la toile centrale du retable du chœur figurant la Sainte Famille. Construction de la tribune Ouest. Peinture du chemin de croix. Pose des cloches.

2009-2010 – Aménagement des abords Sud de l’église, éclairage et illumination.

La mairie

Le bâtiment qu’elle occupe, avec sa cour à l’arrière, fut acquis par la commune en 1842 pour en faire la nouvelle école de garçons qui avait régulièrement changé d’adresse jusque là (grange, cave, masure, cour de l’auberge de la Croix Blanche, vieille maison dans une rue ou une autre…). L’enseignement scolaire y démarre en 1846, un logement est créé pour l’instituteur puis un étage est aménagé pour y accueillir la mairie. Cette école ferme au début des années 1970 sur décision de l’Académie en raison du faible effectif des élèves.

La Mairie elle-même, avant de réintégrer l’ensemble de ces locaux, fut installée dans un ancien café, à l’angle des actuelles Grand’Rue et Rue Raoul Bouniot.

Le château de la Roussière

Les premières mentions historiques relatant l’histoire de ce monument remontent à 1329, date du mariage de Jean Girard avec Pétronille du Puy du Fou. Incendié pendant les guerres de religion par les protestants, il sera reconstruit en 1570, puis au début du XVIIIe siècle à la suite d’un nouveau sinistre. 

Le monument se compose d’un imposant porche d’entrée entouré de deux tours des XIVe et XVIe siècle. De l’autre coté de la cour, le château présente une façade classique du XVIIIe avec des fenêtres aux linteaux légèrement arrondis, de hautes lucarnes aux frontons triangulaires et des cheminées monumentales. Le perron est orné de grilles du XVIIe portant en leur centre le monogramme de Jeanne Girard de la Roussière et de René Fouquet de la Varenne qui fut intendant du roi Henri IV. La porte quant à elle est surmontée des armes des Girard et de la date de 1570.

Le château de la Roussière a été la propriété, notamment, du Baron de Damas ministre des affaires étrangères sous Louis XVIII et sous Charles X, puis du Comte de Vibraye. C’est toujours aujourd’hui une propriété privée.

Le château de Livernière

Le château actuel de Livernière est une demeure datant des années 1850-1860. Ayant connu des propriétaires et des fortunes diverses, l’extérieur n’en a guère subi de modifications, seules les tourelles ayant bénéficié d’une réfection depuis qu’il a été racheté en 1989.

Le Fournil

Ce qui est aujourd’hui le seul commerce de la commune et une adresse sympathique pour les gourmands était autrefois une boulangerie : on y voit toujours le grand four en briques, encore en usage. Elle fut en service (« panification » associative puis commerce privé) jusque vers 1950.

Le lavoir de la Bazinière

Le bassin de ce lavoir de la Bazinière, proche d’un terrain du château de La Roussière, a été agrandi à l’initiative de Monsieur Nouzille, maire de la commune en 1867 puis en 1875, suscitant des rivalités quant à la propriété du lieu entre la commune et le château. Un jugement de 1913 en confirma la propriété communale.

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Lavoir des Tannes

Depuis toujours propriété communale, divers travaux d’aménagement y ont été réalisés au cours des années 1858, 1890, 1892 et 1909 avant qu’il ne prenne sa forme actuelle.

Lavoir de la Rulette

A l’origine propriété du domaine de La Roussière, il est devenu communal en 1921 où, le terrain ayant été vendu, ses nouveaux propriétaires ont revendu à la commune la fontaine et le lavoir avec environ cinq ares de prairie autour.

Lavoir de la Mornière

Propriété de la commune, il a été refait à neuf et carrelé vers 1880.

Puits de l'entrée de bourg

Emblématique de la commune avec une pompe fabriquée par un établissement de Côte-d’Or, c’est l’un des nombreux puits, communaux ou privés, de Saint Maixent de Beugné, à découvrir au détour des routes et chemins, sur la place principale ou dans les hameaux. Derrière lui se trouve un beau têtard, comme on en trouve tant sur le bord des ruisseaux de la commune.

Borne d'octroi

A la limite entre Coulonges sur l’Autize et Saint Maixent de Beugné, à hauteur du Sezais, elle marquait autrefois le passage obligé pour faire entrer des marchandises ainsi taxées sur les terres coulongeoises.

Le calvaire

« Un autre calvaire plus important fut érigé en 1865 à la jonction des routes de Puy de Serre et de saint Laurs. L’arbre fut donné par Mr le marquis de Cumont et les frais d’érection furent couverts en partie par une souscription paroissiale, en partie par la fabrique. Le terrain fut donné par Mme Perault, propriétaire de la Croix blanche et de Livernière. Les cœurs dorés qui ornent la croix furent offerts par les paroissiens. La croix dressée au-dessus d’une esplanade ou massif en pierres de tailles auquel on gravit par un magnifique escalier d’une dizaine de marche, mesure environ 10 m à partir de sa base. Elle porte un Christ en fonte de grandeur naturelle. Elle est escortée des statues de la Ste Vierge et de St Jean également en fonte et de grandeur naturelle posées sur socle en pierre à droite et à gauche de l’esplanade. Le tout entouré d’un petit jardin clos par un mur bas surmonté d’un grillage en fer forgé. Ce calvaire est le plus monumental de tous les environs ».

(Louis Guinaudeau, op.cit. manuscrit 1902 conservé aux archives historiques de l’évêché de Poitiers, boite Q 2 11-2, Coulonges sur l’Autize, dossier Beugné).   

Nota : Emile Arnaud propose 1867, après dépouillement des comptes de la fabrique.
(Emile ARNAUD, Notes sur St Maixent de Beugné précédées de quelques mots sur l’histoire de France et des Deux-Sèvres, 1920, manuscrit conservé aux archives municipales, p 367). 

La croix hosannière

Présente au centre de l’actuel cimetière et classée en 1889, elle fut certainement déplacée au XVIIIe siècle. Dressée sur un podium de quatre marches et flanquée d’un autel, elle fut sans doute construite entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle.

L'ancien presbytère

Aujourd’hui bâtiment communal divisé en appartements, il aurait été édifié par l’Abbé Ramier à la fin du XIXe siècle. Au-dessus de la porte se trouve sur un fronton de remploi de 1775 une inscription latine faisant référence à un vers biblique et jouant en même temps sur le nom du prêtre (palumbum = pigeon ou Ramier).

Le couvent des Chapellonières

Aujourd’hui habitation privée, situé en sortie du bourg, il date de 1859. Il accueillit des religieuses – enseignantes (les sœurs de l’Immaculée Conception) et les jeunes filles qu’elles éduquaient jusqu’en 1912 où l’école libre de filles fut transférée dans un nouveau bâtiment construit près de l’église et devenu à son tour habitation privée dans les années 70.

Le couvent de la Providence

C’était au XVIIIe siècle un couvent de religieuses (au nombre de sept semble-t-il) qui dispensaient l’enseignement primaire et prenaient soin des pauvres et des malades. Sa dernière occupation en tant que tel remonte aux années 1722-1790. Aujourd’hui habitation privée.

Sources :

Témoignages d’habitants de la commune à diverses époques.

Emile ARNAUD, Notes sur St Maixent de Beugné précédées de quelques mots sur l’histoire de France et des Deux-Sèvres, 1920, manuscrit conservé aux archives municipales.

Saint Maixent de Beugné, par l’association Histoire et Patrimoine de Béceleuf et des environs, Supplément à la revue Orcanye n°27, janvier 2020. (Beaucoup d’autres éléments sont à découvrir à travers ce livre : les bornes et plaques Michelin, les beaux arbres, les étangs, les ruisseaux, les ponts, les puits, les granges et bâtiments agricoles…)